Qu’est-ce que l’éjaculation précoce ?

Éjaculation précoce : pourquoi ce n’est pas une fatalité

L’éjaculation précoce (EP) est une dysfonction sexuelle masculine fréquente, définie par une éjaculation survenant systématiquement ou quasi systématiquement plus tôt que souhaité, souvent dans la minute suivant la pénétration, accompagnée d’une souffrance personnelle, d’une frustration, d’un sentiment d’échec ou d’évitement de l’intimité.

Parfois il s’agit d’une éjaculation anté portas soit avant la pénétration. Selon l’International Society for Sexual Medicine (ISSM, 2014), l’EP est caractérisée par un temps de latence éjaculatoire intravaginal inférieur à une minute, une incapacité persistante à retarder l’éjaculation, et des conséquences émotionnelles négatives (Serefoglu et al., 2014).

L’éjaculation précoce et le système nerveux

Physiologiquement, l’éjaculation est un réflexe neuromusculaire très précis, orchestré par le système nerveux sympathique.

l’adrénaline et la noradrénaline, en réponse à une stimulation sexuelle et émotionnelle intense (Carson et al., 2006).

Cela signifie que plus un individu est en état de vigilance, de tension ou de stress — même de manière inconsciente — plus ce réflexe peut être précipité. Contrairement à une idée encore répandue, l’éjaculation précoce n’est pas un simple « manque de volonté » ou « manque de contrôle ».

Il s’agit d’un mécanisme biologique finement sensible à l’environnement émotionnel, au contexte relationnel, à l’histoire de vie, aux traumatismes éventuels, et à l’état psychique du moment. En d’autres termes, ce n’est pas « de la faute » du patient : c’est souvent le corps qui réagit selon une programmation réflexe, amplifiée par l’angoisse de performance ou la peur de l’échec.

C’est pour cette raison que les approches thérapeutiques modernes, loin de se limiter à des techniques de « contrôle », s’orientent vers l’apaisement global du système nerveux, le développement de la conscience corporelle (pleine conscience, respiration, relaxation), la sécurisation émotionnelle, et la réconciliation avec son propre rythme intérieur (McMahon et al., 2015).

Un exemple concret pour illustrer :

Prenons l’exemple de Paul, 34 ans.

Lorsqu’il est en situation d’intimité, il ressent une forte anxiété liée à la peur de « mal faire » ou de « décevoir ». Cette tension interne active son système nerveux sympathique, qui libère alors de l’adrénaline : résultat, son seuil d’éjaculation est abaissé, et l’éjaculation survient très rapidement.

Après quelques séances de travail thérapeutique axé sur la pleine conscience corporelle, l’auto-compassion et la gestion du stress, Paul commence à ressentir plus de sécurité intérieure. Progressivement, son corps réagit moins en mode « alerte », et son temps d’éjaculation s’allonge naturellement, sans qu’il ait besoin de « forcer ».

À retenir : L’éjaculation précoce n’est pas une fatalité.

Avec une approche globale, respectueuse du corps et des émotions, il est tout à fait possible d’améliorer naturellement cette fonction, en retrouvant confiance, sérénité, et plaisir partagé..

Souvent je précise : “oui à l’apprentissage, non à la performance.”

Pourquoi un baiser peut renforcer l'amour / Importance du baiser dans le couple - Dr Céline Ghesquières médecin sexologue

Baiser à la volée, baiser volé

Il y a des baisers qui traversent le corps comme une décharge douce… et d’autres qui passent à côté de leur mission.
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Stop aux affirmations positives

Il faut arrêter avec les affirmations positives telles que : “Tu es en sécurité maintenant.” “Tu es assez.., tu es digne, tel·le que tu es.” Elles ne fonctionnent pas quand on a vécu un traumatisme!!