Thérapie : Sous la surface, un monde

Sous la surface : comment la thérapie révèle nos forces invisibles

En thérapie, il y a un point de départ incontournable : croire profondément que chaque personne fait déjà tout ce qu’elle peut, à 100 %, avec les ressources conscientes dont elle dispose à cet instant précis.

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Les ressources conscientes : nos outils du présent

Les ressources conscientes, ce sont toutes les capacités directement accessibles à notre esprit au moment présent : nos connaissances, nos souvenirs disponibles, notre expérience déjà intégrée, nos compétences acquises, nos habitudes de réflexion, nos stratégies de survie et même notre manière de nous parler à nous-mêmes. Elles forment une trousse à outils que l’on utilise avec ce que l’on a sous la main, parfois bien fournie, parfois incomplète, mais toujours exploitée au maximum par chacun, selon ses moyens du moment.

Même lorsque, vu de l’extérieur, ce qu’on fait semble décalé, maladroit, incohérent… ou même complètement « à côté de la plaque », il y a toujours derrière une logique : celle d’une adaptation optimale, ici et maintenant, avec les moyens du bord.

En sexologie comme dans d’autres approches, on apporte bien sûr aussi des repères, des connaissances, des outils. Mais le socle reste le même : avant de chercher à transformer, il faut reconnaître et honorer cette ingéniosité humaine qui, même imparfaite, s’est toujours efforcée de trouver un chemin pour survivre, aimer et tenir debout. 

Plonger dans l’invisible : l’alliance thérapeutique

C’est un peu comme si, sur la mer, nous ne voyions qu’une petite partie de l’iceberg : la partie émergée, brillante au soleil. Elle correspond à ce que nous pouvons montrer, expliquer, justifier, ce que nous croyons contrôler. Mais sous la surface, il y a une masse immense, silencieuse, invisible : nos émotions profondes, nos souvenirs enfouis, nos intuitions muettes, nos ressources oubliées.

Le travail thérapeutique, c’est plonger ensemble dans cette partie immergée. C’est un voyage dans un monde intérieur où dorment des forces qu’on n’a pas encore appelées, où se cachent des blessures qu’on n’a pas osé regarder. Ce n’est pas une expédition forcée ni un programme rigide : c’est une exploration guidée par une alliance.

Cette alliance, c’est le cœur du soin. Elle se tisse dans un espace sûr, fait de mots mais aussi de silences, d’écoute réelle, d’un regard qui ne fuit pas. C’est ce lien qui, peu à peu, permet de mobiliser ces ressources inconscientes, comme si la plongée sous-marine nous révélait des paysages que l’on ignorait, mais qui font pourtant partie de nous depuis toujours.

Le mot « thérapie » vient du grec *therapeía* : soigner, prendre soin, servir. Dans l’Antiquité, il portait déjà le souffle de la présence. Il ne désignait pas seulement un geste médical, mais un acte relationnel : la main qui reste posée le temps qu’il faut, la parole qui accompagne, le geste qui apaise. C’était un soin qui passait par le lien autant que par la technique.

Alors, quand nous regardons ensemble sous la surface, nous découvrons que le visible ne raconte jamais toute l’histoire. Souvent, c’est l’invisible qui en écrit les chapitres les plus précieux.

L’acte thérapeutique permet d’aller visiter cette partie immergée de l’iceberg et n’est pas un geste spontané ni une intrusion : c’est une co construction patiente. Elle se tisse au fil du lien, dans la confiance mutuelle, grâce à un cadre sécurisant qui permet peu à peu d’oser plonger. Chaque séance, chaque échange, chaque silence devient une pierre de cet édifice.

Et lorsque cette construction est assez solide, alors seulement, il devient possible de descendre ensemble dans ces profondeurs, d’y reconnaître ce qui a été longtemps caché, et de le ramener à la surface pour le transformer. C’est là que la thérapie prend tout son sens : non pas seulement soigner, mais accompagner, servir et relier, pour que l’invisible cesse d’être subi et devienne une ressource vivante.

Pourquoi un baiser peut renforcer l'amour / Importance du baiser dans le couple - Dr Céline Ghesquières médecin sexologue

Baiser à la volée, baiser volé

Il y a des baisers qui traversent le corps comme une décharge douce… et d’autres qui passent à côté de leur mission.
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Stop aux affirmations positives

Il faut arrêter avec les affirmations positives telles que : “Tu es en sécurité maintenant.” “Tu es assez.., tu es digne, tel·le que tu es.” Elles ne fonctionnent pas quand on a vécu un traumatisme!!