Stop aux affirmations positives, elles ne fonctionnent pas quand on a vécu un traumatisme!!

Peut-être vous est-il déjà arrivé d’entendre, glissées comme des pansements trop fins, ces petites phrases toutes faites : “Tu es en sécurité maintenant.” “Tu es assez.., tu es digne, tel·le que tu es.”

Des mots venus parfois d’un proche, d’un thérapeute, d’un livre bien intentionné. Et parfois, vous les avez repris à votre compte, comme on tente un rituel de sauvetage, vous les avez répétés à voix haute, ou en silence, le soir dans le noir, en espérant qu’ils réparent quelque chose. Mais voilà, au lieu de vous apaiser, ces mots vous serrent, le ventre se noue. Une crispation vous traverse, presque imperceptible, mais tenace. Un malaise insidieux s’installe, celui de ne pas réussir à croire à ce que l’on devrait croire. Et à cette première voix venue de l’extérieur s’ajoute une autre, plus intime, plus rusée : la vôtre, comme un discours intérieur qui juge : “Pourquoi je ne me sens pas mieux ? Je devrais y arriver… Je devrais y croire…”

Et vous voilà seul·e, dans un double exil.

Blessé·e non seulement par la douleur originelle, mais aussi par l’échec apparent du réconfort. Mais vous n’avez rien raté. Ce n’est pas vous qui êtes défaillant·e, c’est la méthode qui n’est pas adaptée à ce moment précis de votre vécu. Car votre corps, lui, ne triche pas. Il sait. S’il se crispe, s’il se ferme, ce n’est pas par faiblesse, mais parce qu’il reste en état d’alerte. Et si un traumatisme ancien a marqué votre système, alors oui, votre cerveau rationnel peut momentanément s’effacer, comme une lumière tamisée en pleine tempête. Dans cet état de protection extrême, les affirmations positives, aussi sincères soient-elles, tombent dans le vide. Elles ne peuvent pas atteindre un système qui tente simplement de survivre.

Alors, la clef n’est pas de vous convaincre. Elle est de vous rencontrer.

Au lieu de forcer l’entrée avec des mots trop grands, je vous invite à chuchoter une question simple, essentielle : “Qu’est-ce qui se passe en moi, là, maintenant ?

C’est une porte douce que vous ouvrez, sans attente, sans jugement, un geste d’écoute. Et dans cet accueil, si petit soit-il, quelque chose peut commencer à bouger. Le souffle revient. La gorge se dénoue. Le corps sort, doucement, de sa retraite intérieure.

C’est dans cette présence-là, vivante, que le soin se tisse, pas dans les injonctions, pas dans le positivisme à tout prix, mais dans le respect de ce que vous êtes en train de traverser. Vous méritez un espace où l’on ne vous demande pas d’aller bien, mais où l’on vous autorise à être — là, tel·le que vous êtes. Un lieu où l’on écoute avant de parler, où l’on respire avant de penser.

Le breathwork, associé à une relation thérapeutique sécurisante, permet cette rencontre avec vous-même, non pas pour corriger ce qui ne va pas, mais pour renouer avec ce qui, en vous, sait déjà guérir.